Corinne Masiero se confie sur son expĂ©rience d’inceste : un tĂ©moignage poignant et inoubliable

Corinne Masiero

Dans un Ă©lan de courage, Corinne Masiero, une figure emblĂ©matique du paysage audiovisuel français, partage son expĂ©rience douloureuse d’inceste. Son tĂ©moignage, prĂ©vu dans un documentaire intitulĂ© « Inceste, le dire et l’entendre », diffusĂ© sur France 3, met en lumière une rĂ©alitĂ© que beaucoup prĂ©fèrent ignorer. Ce document, au-delĂ  de son impact personnel, devient un phare pour de nombreuses victimes, afin qu’elles puissent trouver la force de s’exprimer.

Ce récit captivant ne se limite pas à la douleur, mais engage aussi un véritable plaidoyer pour la libération de la parole autour de l’inceste. Masiero, à travers son récit, souhaite transcender le silence et briser les stéréotypes qui entourent ce sujet tabou. Ce projet artistique renforcera sans aucun doute la discussion publique sur les violences faites aux femmes et les abus sexuels.

Corinne Masiero brise le silence

L’interprète de Capitaine Marleau a expliquĂ© les raisons de son tĂ©moignage. Elle partage au micro de Sonia Devillers : « Parce que c’est important de prendre la parole. Parce que c’est important de participer Ă  des projets et Ă  des films comme celui d’AndrĂ©a [Rawlins]. » Ainsi, avec une dĂ©termination sans faille, elle espère toucher les cĹ“urs et Ă©veiller les consciences sur des rĂ©alitĂ©s insupportables.

Libérer la parole pour faire bouger les choses

« Parce que la parole, c’est l’étincelle qui permet de faire bouger les choses après. » Comme elle, six autres personnes ont acceptĂ© de raconter leur histoire face Ă  la camĂ©ra de la journaliste. LibĂ©rer la parole peut engendrer une libĂ©ration collective, une forme d’Ă©mancipation pour toutes les victimes qui, comme elle, ont vĂ©cu ce cauchemar en silence. ĂŠtre le porte-voix de ceux qui n’osent pas parler reprĂ©sente un acte nĂ©cessaire et salvateur.

Corinne Masiero a accepté de briser le silence sur l’inceste dont elle a été victime alors qu’elle était enfant. La comédienne de 58 ans témoigne dans notre société actuelle, où la confidentialité et la honte entourent encore trop souvent ce sujet. Elle s’est également livrée sur l’agression sexuelle qu’elle a subie quand elle avait huit ans.

Des chiffres accablants sur l’inceste

En France, près de sept millions de personnes disent avoir Ă©tĂ© victimes d’inceste. On parle de ces chiffres qui touchent les familles incestuĂ©es. Je le constate, quand je fais des concerts avec Les Vaginites. On demande dans le public qui a Ă©tĂ© touchĂ© directement ou indirectement. On observe une forĂŞt de bras se lever. Ça touche tout le monde, directement ou indirectement. » Corinne Masiero souligne ainsi l’ampleur de ce phĂ©nomène, trop souvent tu, alors qu’il affecte profondĂ©ment les relations familiales et sociales.

Une parole libérée

La comĂ©dienne emblĂ©matique de France 3 a ensuite confiĂ© avoir mis plus de 45 ans avant de pouvoir en parler. Quand on a Ă©tĂ© victime, le cerveau occulte parfois le traumatisme. Il y a un mal-ĂŞtre qui se traduit par des phobies, des vomissements, des Ă©vanouissements, des dĂ©pressions. Et on ne sait pas d’oĂą ça vient. » Elle rappelle ainsi l’importance d’aborder ces questions pour laver les stigmates des victimes. La stigmatisation est souvent la première source de souffrance.

Victime d’un cousin

C’est à l’âge de huit ans que l’actrice a été agressée. Son agresseur, décédé il y a longtemps, avait dix ans de plus qu’elle. C’était l’un de ses cousins. Son récit dépeint aussi la banalisation de ce genre d’agressions au sein des familles. « Les blagounettes sur les femmes et les enfants. Ce n’est pas normal« , a-t-elle partagé. D’après elle, il est crucial d’éduquer sur le sujet, de diffuser des films comme celui d’Andréa Rawlins. « C’est plus qu’un devoir de le regarder », a-t-elle affirmé.

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