La question des vacances d’été refait surface, et c’est Elisabeth Borne, la ministre de l’Éducation nationale, qui lance le débat. Son objectif ? Raccourcir les pauses estivales, une idée déjà soumise par ses prédécesseurs, mais sans résultats concrets. La nouvelle ministre souhaite, d’ici 2026, revoir le calendrier scolaire pour agencer différemment ces congés.
En janvier 2025, Borne a exprimé son intention devant le Sénat et a appelé à une grande concertation sur le sujet. L’idée de réduire les vacances d’été de huit à six semaines s’appuie sur des arguments notamment liés à l’apprentissage. Les élèves fragiles seraient particulièrement touchés par de trop longues interruptions.
Des pays tels que l’Allemagne et le Royaume-Uni appliquent déjà ce modèle. Cela soulève donc une question cruciale : la France doit-elle changer son approche ? Le débat, loin d’être nouveau, a été abordé par de nombreux ministres auparavant : Gabriel Attal, Pap NDiaye, et même Vincent Peillon.
À lire Le prix exorbitant des anciens Premiers Ministres en 2024 : un coût à ne pas négliger
Peillon avait proposé une réduction similaire, inspirée par les systèmes scolaires étrangers. Toutefois, l’ampleur réelle de cette proposition reste discutable. La France continue de se distinguer des voisins européens, où les élèves bénéficient de périodes de congé plus longues comme en Espagne ou en Italie. À chaque fois que le sujet revient, des réactions variées émergent.
Des avis divergents sur la reforme
Les syndicats enseignants ont des opinions différentes concernant cette potentielle nouvelle mesure. Guislaine David, porte-parole du FSU-SNUipp, a critiqué l’initiative de Borne. Selon elle, les raisons derrière cette proposition n’ont pas été totalement expliquées.
David souligne que Pap NDiaye avait ouvert des discussions sur le sujet en 2022, sans jamais évoquer un raccourcissement des vacances. Une tendance se dessine : la question des rythmes scolaires semble davantage pertinente. Pour certains, reconsidérer les journées de classe serait plus judicieux que de réduire la durée des vacances.