Abdelali D. prétendait ne pas se reconnaître sur les vidéos. « Ça doit être mon sosie », a-t-il juré. Grâce à cette absurde justification, il espérait échapper à ses responsabilités.
Les déclarations sur prétendues « pratiques de couple » sont également présentes. « Moi, j’y suis allé pour un couple libertin », a évoqué Nizar H. Dans sa version, la victime aurait participé volontairement, ce qui n’était visiblement pas le cas.
Un autre accusé, Fabien S., a d’ailleurs consterné la cour en affirmant : « J’ai cru qu’elle était complice ». Ce mépris total pour la victime révèle une grossière incompréhension de la notion de consentement.
Plusieurs accusés ont, en outre, témoigné d’une indifférence glaciale. Joan K., 22 ans, a répondu à la question de savoir s’il s’était demandé si la victime était d’accord par un « Je ne me suis pas posé cette question une seule fois ». Des mots qui choquent, et qui témoignent d’un malaise social profondément enraciné.
Quant à Jean-Marc L., un des plus âgés du groupe, il a simplement déclaré : « Je n’y ai pas pensé » au moment d’avertir les autorités. Cette apathie soulève des questions éthiques sur la responsabilité individuelle dans de telles situations.
Les excuses ne s’arrêtent pas là. Patrick A., a clamé avoir été « forcé », en arguant qu’il ne pouvait pas être tenu responsable de ses actions. Sa tentative de se déresponsabiliser face à l’horreur de ses actes est révélatrice d’un besoin d’échapper à son zèle coupable.
Un accusé a même tenté de revendiquer une sorte de permission de la part de Dominique Pelicot, l’époux de la victime. « Son mari m’a donné l’autorisation », a prétendu Romain V. Cette défense, insensée, illustre des étrangetés du système de valeurs parmi certains des accusés.
La complexité des motivations des accusés n’a pas échappé à l’avocat de la défense qui a porté l’affaire devant la cour criminelle du Vaucluse. Ils ont façonné un discours qui peine à convaincre avec des justifications souvent absurdes.