Isabelle Balkany : pourquoi 5000 euros de retraite ne sont pas de trop

Isabelle Balkany

L’ancienne première adjointe au maire de Levallois-Perret a souligné qu’elle considère nécessaire un montant minimal de 5 000 euros par mois pour vivre décemment. Cette déclaration n’est pas sans rappeler les difficultés rencontrées par de nombreuses personnes face à l’inflation et aux coûts croissants de la vie quotidienne.

Partageant cette expérience avec beaucoup de Français, elle a réitéré l’impact de l’inflation sur sa situation financière, déclarant qu’elle et son mari vivent dans une maison nécessitant un entretien constant, symbole de trente-cinq ans de souvenirs et d’attachement. Mais, comme elle le souligne, «tout augmente, et on a du mal et on tire la langue, comme tout le monde».

Le Spectre des Difficultés Financières : Au-delà des Dettes

Lors de son intervention, la question des dettes a été soulevée, à laquelle Isabelle Balkany a répondu en élargissant le débat : les difficultés financières ne sont pas l’apanage des personnes endettées. Elle a fait valoir que même sans dettes, les augmentations constantes des coûts fixes comme l’électricité suffisent à mettre en péril l’équilibre budgétaire de nombreux foyers.

Elle a également souligné que, bien que 4 000 euros mensuels puissent suffire pour une vie modeste dans un studio, ce montant est loin d’être suffisant pour assurer le maintien d’un standard de vie dans une grande maison. Cette distinction importante met en lumière les défis auxquels sont confrontées les personnes ayant à gérer des biens immobiliers et les coûts y afférents.

La Constante Baisse du Pouvoir d’Achat : Un Constat Alarmant

L’ancienne élue a ensuite confirmé la nécessité d’avoir «au moins 5 000 euros par mois» pour faire face aux exigences financières de son mode de vie. Cette affirmation est renforcée par son observation que le pouvoir d’achat en France a considérablement diminué au cours des sept dernières années, une tendance qu’elle juge «dramatique et honteuse pour la France».

Isabelle Balkany et son époux ont partagé dans un entretien à Paris Match que leur retraite combinée s’élève à 12 000 euros, mais qu’ils doivent allouer une part significative de ce montant, soit 2 000 euros, au remboursement du fisc. Ce détail met en perspective non seulement leurs besoins financiers mais aussi les contraintes fiscales auxquelles ils sont soumis, soulignant une réalité complexe derrière les chiffres annoncés.

Les Enjeux de l’Inflation sur les Retraites

L’inflation, en augmentant le coût de la vie, met en péril l’équilibre financier de nombreux ménages, en particulier ceux dépendant de revenus fixes tels que les retraites. Le cas d’Isabelle Balkany illustre parfaitement cette réalité, où même une retraite qui paraîtrait confortable à première vue ne suffit pas à couvrir les dépenses mensuelles nécessaires pour maintenir un certain niveau de vie. Cette situation est aggravée par des charges fixes en hausse, comme le coût de l’énergie, de l’alimentation, et de l’entretien de la propriété.

La Nécessité d’une Adaptation Financière

Face à ces défis, l’adaptation devient essentielle. Isabelle Balkany souligne à travers son expérience la nécessité pour les retraités de repenser leur gestion financière, en prenant en compte les réalités économiques actuelles. Cela peut inclure la recherche de sources de revenus complémentaires, la réduction des dépenses non essentielles, ou encore la renégociation de certains contrats pour alléger les charges fixes.

Vers une Solidarité Accrue

L’histoire partagée par Isabelle Balkany appelle également à une réflexion sur le rôle de la solidarité sociale et de l’État dans le soutien aux citoyens face à l’inflation. Il est impératif de trouver des mécanismes qui permettent de protéger les plus vulnérables, notamment en ajustant les pensions de retraite à l’inflation ou en mettant en place des aides ciblées pour les dépenses énergétiques. Cette démarche vise à garantir que personne ne soit laissé pour compte, surtout dans une période où les inégalités économiques tendent à s’accentuer.

Un Appel au Dialogue et à l’Action

Le témoignage d’Isabelle Balkany agit comme un catalyseur pour le débat public sur les questions de pouvoir d’achat et de justice sociale. Il est essentiel que ce dialogue débouche sur des actions concrètes, impliquant les décideurs politiques, les institutions financières, et la société civile, pour développer des solutions durables face à la crise du coût de la vie. Seule une approche collective et inclusive permettra de répondre efficacement aux besoins des citoyens et de s’assurer que chacun puisse vivre dignement de sa retraite.

Source : Midi Libre

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