Le phĂ©nomène de la shrinkflation est devenu un sujet de prĂ©occupation majeur pour les consommateurs français. Dans ce contexte dĂ©licat, le directeur de Lidl, Michel Biero, a rĂ©cemment pris la parole pour annoncer des dĂ©cisions radicales. Lors d’une interview accordĂ©e Ă BFMTV, il a indiquĂ© que certains produits allaient directement disparaĂ®tre de ses rayons.
Cela fait plusieurs mois que les Français subissent une hausse incessante des prix. La shrinkflation consiste Ă rĂ©duire la quantitĂ© de produit tout en maintenant, voire en augmentant, le prix. C’est une pratique mal vue qui provoque la colère des consommateurs. Les enseignes comme Lidl, Carrefour et autres doivent faire face Ă ce dĂ©fi constant.
Michel Biero ne cache pas son indignation face Ă cette stratĂ©gie. Selon lui, il est inacceptable de « voler » les clients en modifiant les quantitĂ©s sans transparence. Lors de cette entrevue, il a insistĂ© sur le fait qu’il prĂ©fère retirer des produits du marchĂ© plutĂ´t que de cĂ©der Ă la shrinkflation.
Pour expliquer sa position, Michel Biero a donnĂ© un exemple concret. « Il y a encore un an, les cuisses de poulet Ă©taient vendues en barquettes d’un kilo pour 10 euros. Aujourd’hui, Lidl propose ces mĂªmes cuisses en 500 grammes pour… 5 euros, mais le prix au kilo reste Ă 10 euros ». Ce type de stratĂ©gie se veut attractif mais peut Ăªtre perçu comme une manipulation.
En rĂ©action, d’autres enseignes, comme Carrefour, ont Ă©galement annoncĂ© des mesures. Le directeur de Carrefour a Ă©voquĂ© l’idĂ©e d’apposer des Ă©tiquettes sur les produits concernĂ©s afin d’avertir les consommateurs. « Ce produit a vu son contenant baisser et son prix augmenter », pourra-t-on lire sur ces affiches.
Cette dĂ©marche vise avant tout Ă accroĂ®tre la transparence envers les acheteurs. L’objectif est que les consommateurs soient au fait des diffĂ©rentes pratiques des distributeurs. Cela va dans le sens d’une demande croissante pour plus d’honnĂªtetĂ© dans le secteur de la grande distribution.
Ce débat sur la shrinkflation n’est pas limité aux enseignes de distribution. Il englobe également les géants de l’agroalimentaire, qui doivent faire face à des pressions sur les coûts. Ces entreprises justifient souvent leur choix par la hausse des matières premières, rendant la pratique commune.