Le jeudi de l’Ascension a longtemps été un jour férié en France. Cependant, la question de sa suppression refait surface dans le débat public. Ce retour est essentiellement motivé par une volonté de relancer l’économie française après les désastres causés par la crise sanitaire récente.
Le rapport de l’Institut Montaigne, publié en mai 2020, relance cette idée. Ce think tank préconise des modifications dans le calendrier du travail afin de favoriser la croissance économique et répondre aux demandes du secteur patronal.
La crise sanitaire du Covid-19 a mis à mal de nombreux secteurs de l’économie. Dans ce contexte, l’économiste Bertrand Martinot évoque des pistes pour relancer l’activité, dont la suppression du jeudi de l’Ascension. Cette mesure est perçue par certains comme une solution pour augmenter le temps de travail.
Le jeudi de l’Ascension génère souvent des « ponts », qui sont des jours chômés consécutifs. Cela conduit à des pertes de productivité dans certains secteurs. La volonté de supprimer ce jour férié s’ancre ainsi dans une logique d’optimisation du temps de travail.
Les partisans de cette mesure arguent que la France a trop de jours fériés par rapport à ses voisins européens. Ils soulignent que cette accumulation, notamment en mai, nuit à la compétitivité économique.
En effet, il est souvent mentionné que la France se distingue par un nombre particulièrement élevé de jours fériés. En mai, trois ou quatre jours fériés peuvent générer des « trous » dans le calendrier de travail.
Cette proposition n’est pas nouvelle. Depuis des années, les organisations patronales plaident pour la suppression d’un ou deux jours fériés. En 2014, le Medef a déjà préconisé des ajustements du calendrier pour favoriser l’emploi.