Le thème de la suppression des jours fériés revient régulièrement dans le débat public, en particulier autour des périodes propices, comme le mois de mai. Chaque année, les critiques fusent à l’annonce de ces jours chômés.
Une autre perspective vient du constat que la France est confrontée à des enjeux de financement des politiques publiques, notamment celles liées à la santé et au vieillissement de la population.
La ministre de la Santé avait même ouvert la porte à des discussions sur la suppression d’un second jour férié pour compenser ces coûts. Emmanuel Macron s’était montré, à un moment donné, favorable à cette idée, la qualifiant d’« intéressante ».
Cependant, à la suite des critiques, il a rapidement fait marche arrière. Pour lui, l’idée n’est pas aussi simple et soulève des questions de faisabilité. Il est vrai que la gestion des jours fériés peut devenir complexe pour les entreprises.
Les conséquences économiques de cette mesure sont encore discutées. Les partisans de la suppression estiment que cela pourrait avoir un impact significatif sur le PIB en augmentant les heures de travail. Selon le Medef, supprimer deux jours fériés représenterait environ 0,9 % de PIB.
Toutefois, ces prévisions sont contestées. L’Insee avance une estimation plus prudente sur l’impact réel de la suppression des jours fériés, estimant que cela pourrait n’ajouter que 0,1 point de PIB.
Les secteurs impactés par la suppression de ces jours fériés sont divers. Si l’industrie pourrait bénéficier d’une augmentation du temps de travail, d’autres secteurs comme le tourisme et la restauration subissent des pertes. Ces secteurs florissants dépendent souvent de la saisonnalité et de la demande pendant les jours fériés.