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Une analyse socioculturelle
À l’ère victorienne, les mœurs et les civilités dictaient le comportement social. On encourageait l’expression de l’intellect et du sérieux, alors que le comportement jovial pouvait être considéré comme indécent. Cela a des répercussions sur l’art, les portraits peignant souvent des figures solennelles, parfois même austères. Les photographes tels qu’Oscar Rejlander, qui tentent de capturer une expressivité réelle, se heurtent à des normes strictes qui régissent l’apparence publique.
En attendant, au 20ème siècle, à partir des années 1920, une nouvelle dynamique commence à émerger. Les gens commencent à célébrer des moments spontanés, à rire et à sourire, ce qui coïncide avec le développement d’une société plus libérale. Les fameuses « photographies de famille » de cette époque témoignent d’une évolution dans les perceptions des émotions humaines, reflétant un besoin grandissant d’authenticité et d’expression.
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Décoder les émotions des ancêtres
Il est intéressant de se demander, au fond, si nos ancêtres étaient vraiment malheureux ou s’ils avaient simplement appris à réprimer leurs émotions face à l’objectif. Les visages des portraits, marqués par des expressions neutres ou sévères, sont souvent le miroir d’un héritage culturel lié à la retenue émotionnelle.
En effet, de nombreuses études psychologiques ont mis en évidence l’importance des expressions faciales comme indicateurs de notre état d’esprit. Un sourire, par définition, est un puissant vecteur d’émotions. Pourquoi, alors, était-il si rare dans les albums des générations passées ? Chaque expression faciale photographiée raconte une histoire, et celle des sourires indique à quel point les émotions devaient être contenues à cette époque.
Les sourires du présent et la liberté d’expression
Alors que de nombreux mystères entourent les portraits du passé, notre société moderne offre une plus grande flexibilité en matière d’expression des émotions. À travers les réseaux sociaux, les selfies et les photographies instantanées, le sourire est devenu un symbole de joie et d’authenticité.
Des personnalités comme Kylian Mbappé, dont le langage corporel peut communiquer une multitude d’émotions, montrent comment l’acceptation de l’expressivité est cruciale. Cette liberté d’expression crée une connexion entre les individus, rendant notre époque bien plus naturelle en matière d’expression faciale.
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En choisissant de sourire ou non, nos ancêtres exprimaient des normes sociales, des idées et une culture bien différentes des nôtres. Ce fossé dans les expressions faciales témoigne des changements sociétaux et techniques au fil du temps. En redécouvrant ces images, nous plongeons non seulement dans un monde révolu, mais nous interrogeons également les valeurs actuelles qui nous entourent. En fin de compte, chaque sourire est une invitation à explorer les émotions profondes, à célébrer la joie et à nous souvenir de notre histoire.
