Le pape François, un pionnier de la réforme de l’église catholique, nous a quittés à 88 ans

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Un chapitre de l’histoire de l’Église catholique se referme. Le pape François, emblème de renouveau et d’espoir, est décédé le lundi 21 avril, laissant derrière lui un héritage inestimable. À 88 ans, cet homme humble et accessible a incarné une vision de l’Église connectée aux réalités du monde moderne, loin des fastes d’un passé parfois révolu.

Les débuts d’une trajectoire hors du commun

Né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires de parents immigrants italiens, Jorge Mario Bergoglio connaît une enfance modeste marquée par des valeurs profondes de solidarité et d’engagement. À l’âge de 22 ans, après avoir hésité entre une carrière de prêtre et une vie de famille, il répond à l’appel de sa vocation. Son parcours le mène à devenir novice dans la congrégation des jésuites, où il commence à bâtir son chemin avec des convictions fortes.

Un pasteur au service des plus démunis

Profondément influencé par les épreuves traversées par son pays, notamment sous la dictature militaire, Jorge s’engage résolument contre les injustices. À travers ses années de ministère, il n’hésite pas à fréquenter les quartiers défavorisés de Buenos Aires, rencontrant les plus pauvres et entendant leurs voix. « N’oublie pas les pauvres », une phrase qui le marquera tout au long de sa vie, provient des encouragements de ses pairs le jour de son élection pontificale.

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Cette proximité avec le peuple lui conférera une notoriété croissante, marquée par un charisme unique. Elisabetta Piqué, journaliste argentine, illustre cette personnalité accessible : « C’est quelqu’un de profondément spirituel, qui ne s’enferme pas dans un bureau, mais sort jusqu’aux périphéries ».

L’élection surprise au Vatican

Le 13 mars 2013, le conclave surprend le monde entier en élisant le cardinal Bergoglio comme le 266e évêque de Rome. Au balcon de la basilique Saint-Pierre, sans les ornements d’usage, il incarne une rupture avec la tradition. « Il semble que les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde », déclare-t-il avec un sourire. Le monde découvre alors un pape qui choisit de s’appeler François, un hommage à Saint François d’Assise, symbole de paix et de dévotion envers les plus démunis.

Une réforme nécessaire face à une institution en crise

Au cours de son pontificat, François se voit confronté à des défis colossaux. L’Église catholique doit faire face à la pédocriminalité qui ronge son image, ainsi qu’à une crise de crédibilité exacerbée par des scandales financiers. Ce vent de réformes s’accompagne d’un discours équilibré mais ferme, où il souligne l’importance d’une Église moins dirigée par le dogme et davantage par l’amour et la compassion.


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