Propriétaires de chiens : encore une dépense à débourser ? Cela pourrait bientôt être une réalité en France. Le gouvernement de Michel Barnier envisage d’introduire une taxe sur les chiens, inspirée du modèle allemand. Cette idée a suscité de vifs débats parmi les propriétaires d’animaux. Avec 7,6 millions de chiens recensés en France, les conséquences d’un tel impôt peuvent être significatives.
Dans le voisinage allemand, les propriétaires de chiens doivent s’acquitter d’une taxe canine depuis des années. Cet impôt est variable selon les communes. Alors, pourquoi ne pas envisager une mesure similaire en France ? Ce projet fait réfléchir et soulève des interrogations.
En Allemagne, la taxe sur les chiens est décidée par les municipalités. Les montants peuvent varier considérablement. À Berlin, un propriétaire doit débourser 120 euros par an pour son chien. Pour chaque animal supplémentaire, le coût grimpe à 180 euros. En revanche, à Francfort, le tarif est de 102 euros. Cependant, ce prix peut bondir pour les races jugées dangereuses.
Prenons l’exemple d’un Rottweiller. À Francfort, son propriétaire doit payer 900 euros par an. Même situation à Hambourg où la taxe s’élève à 90 euros. Mais si le chien est considéré comme dangereux, le montant peut atteindre 600 euros. Cette taxe génère un chiffre d’affaires non négligeable.
En 2023, la taxe canine a rapporté 421 millions d’euros à l’État allemand. C’est une hausse de 40 % en seulement dix ans. Ces revenus permettent de financer divers projets. En contrepartie, chaque propriétaire reçoit un certificat ou une médaille pour prouver son paiement. C’est une façon ludique de sensibiliser à la responsabilité de la possession d’un animal.
À noter que ces impôts ne s’appliquent pas aux chiens d’aveugle ou de thérapie, qui sont exonérés. En Suisse, le modèle est similaire. Les propriétaires paient entre 106 et 213 euros par an, selon la taille et le poids de l’animal. Cela montre que certains pays prennent au sérieux la réglementation sur la possession de chiens.
En France, l’ombre d’un impôt similaire plane. Autrefois, Napoléon avait instauré une taxation pour lutter contre la rage. Cet impôt a été supprimé en 1971. À l’époque, il rapportait environ 600000 francs, une somme équivalente à 711000 euros aujourd’hui.