La crypto-monnaie a beaucoup fait parler d’elles ces dernières années avec tout d’abord l’explosion du Bitcoin, puis ses grandes fluctuations. Ces monnaies virtuelles utilisent la technologie de la blockchain, qui est souvent décriée pour les ressources énergétiques qu’elles nécessitent pour fonctionner et êtres transférées.
Faisons le point sur la consommation et l’impact écologique des crypto-monnaies.
Qu’est-ce que la crypto-monnaie ?
La crypto-monnaie c’est de l’argent que tu ne peux pas toucher. On parle de monnaie virtuelle ou d’argent virtuel. Il s’agit d’argent qui n’est pas imprimé sur du papier mais qui est stocké sur un ordinateur ou un serveur. Les gens utilisent la crypto-monnaie pour acheter des objets ou services en ligne, comme si c’était de l’argent normal.
Mais la crypto-monnaie n’est pas créée par un gouvernement ou une banque comme c’est le cas pour l’argent normal qui est centralisé dans des banques. Au lieu de cela, elle est créée par des ordinateurs qui font des calculs complexes afin de produire de nouveaux morceaux de crypto-monnaie et de les sécuriser. Ces ordinateurs sont utilisés par des personnes du monde entier qui participent au processus de création de la crypto-monnaie.
La crypto-monnaie peut être stockée dans un portefeuille électronique, aussi appelé e-wallet. C’est comme un compte bancaire en ligne dématérialisé, mais plus sécurisé et anonymisé. La crypto-monnaie peut être très volatile, ce qui signifie que sa valeur peut changer fortement et rapidement.
De nombreuses personnes n’utilisent pas vraiment la crypto-monnaie pour acheter des services ou biens mais l’utilisent comme la bourse, pour essayer de la revendre lorsque sa valeur a augmenté avec l’objectif de générer une plus value.
Le minage de crypto-monnaie : quel impact écologique ?
Le minage de crypto-monnaie consiste à valider des transactions et à créer de nouvelles unités de crypto-monnaie. Cela tout en résolvant des problèmes mathématiques complexes à l’aide de puissants ordinateurs. On parle de crypto-pollution.
Ce type d’ordinateur est énergivore car les calculs qu’il doit faire sont complexes et sont continus. L’impact écologique du minage de crypto-monnaie est très important, car les ordinateurs consomment beaucoup d’énergie pour résoudre ces calculs.
Un mineur de bitcoin dépense en moyenne 60% de son électricité dans ses ordinateurs réservés au minage. La plupart des mineurs de crypto-monnaie utilisent des ordinateurs spécialisés très poussés qui consomment beaucoup d’électricité. D’ailleurs, la crypto-monnaie a à un moment donné était la raison de la rupture des cartes graphiques sur le marché de l’informatique.
Selon certaines sources, au niveau mondial, le minage de Bitcoin consommerait actuellement environ 75% que ce que l’ensemble des Français consomment en électricité sur une année.
Toutes les études sur l’impact écologique des crypto-monnaies sont sans appel : son besoin en énergie pour être minée rend la crypo-monnaie ultra polluante. En Février 2022, une étude menée par Selectra a dévoilé que le Bitcoin demandait par an 134 TWh pour alimenter son réseau. Cela correspond au 26ème Pays le plus gros consommateur.
Des fermes à minage gigantesques et énergivores

Avec l’explosion des crypto-monnaies, des fermes à minage ont vu le jour un peu partout dans le monde. Il s’agit de regrouper des milliers d’ordinateurs dans un entrepôt et de les faire fonctionner dans le but de sécuriser les transferts entre acheteurs et vendeurs. Ils calculent ainsi 24h24 dans le but de sécuriser des échanges de crypto-monnaies.
Le minage de crypto-monnaie est devenu plus compétitif et nécessite des ordinateurs de plus en plus puissants pour être rentable. Les entreprises et les particuliers qui s’engagent dans le minage de crypto-monnaie peuvent louer de l’espace dans un entrepôt de minage pour y installer leur matériel.
Certains particuliers installent cela dans des abris de jardin dédiés à ça, avec toute une installation permettant de refroidir les ordinateurs et de les alimenter en continue.
Ces énormes fermes à minage sont généralement installées dans des pays comme la Russie, la Chine ou le Kazakhstan qui utilisent des énergies fossiles pour alimenter les ordinateurs de calcul.
Des entrepôts de minage alimentés à l’énergie renouvelable ?
Certaines initiatives sont mises en place pour réduire l’impact écologique du minage de crypto-monnaie.
Des entreprises développent des systèmes de minage utilisant des sources d’énergie renouvelables comme l’énergie solaire, hydraulique ou éolienne. Certaines crypto-monnaies comme le Bitcoin sont en train de travailler sur des algorithmes de minage plus économes en énergie qui pourraient réduire l’impact environnemental du minage.
Des cryptomonnaies écologiques, ça existe ?
On parle parfois de crypto-monnaie verte. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Il s’agit de monnaies virtuelles qui cherchent à minimiser leur impact environnemental avec un minage moins énergivore que les cryptos standards.
Certaines crypto-monnaies ont mis en place des programmes de compensation carbone pour réduire leur empreinte carbone globale. Ces programmes consistent à acheter des crédits carbone ou à investir dans des projets de développement durable pour compenser les émissions de carbone produites par leur exploitation minière.
Certaines crypto-monnaies ont été créé pour des usages durables et écolos. Parmi elles, on peut citer :
- Solar Coin (SLR) : dans le domaine photovoltaïque
- Plastiks (PLASTIK) : une crypto qui vise à lutter contre la pollution plastique
- C+Charge (CCHG) : dans la recharge de véhicules électriques. Des recharges payables avec cette crypto-monnaie.
Conclusion sur l’impact environnemental des crypto-monnaies
Le nombre d’échange toujours croissant de crypto-monnaie dans le monde nécessite des dépenses en énergies toujours plus importantes. Aujourd’hui, l’impact écologique est énorme, notamment dans des pays comme la Chine où des fermes à minage sont alimentés par le charbon ou d’autres énergies fossiles.
Cependant, nous voyons de plus en plus de démarches et actions écologiques dans ce domaine. L’espoir est donc de mise et il est fort à parier que ces prises d’initiatives vont se multiplier dans les années à venir.